Le rôle d'éclaireur est souvent considéré comme une tâche ingrate, et ceux qui le remplissent comme de pseudos-combattants. Cependant, quiconque a déjà lu le rapport de campagne d'un grand général sait à quel point les éclaireurs sont nécessaires à la victoire, parfois bien plus que les autres soldats. Aucun homme ne peut se prétendre fin tacticien s'il fait la grotesque erreur de négliger le rôle de ces experts de la reconnaissance et de l'information.
Le rôle de l'éclaireur est aussi simple à définir que délicat à remplir : sa mission consiste à s'aventurer au cœur des lignes ennemies afin d'y glaner quelque renseignement susceptible d'aider le gros des troupes. L'éclaireur reçoit pour cela l'une des formations les plus dures qui soient, par laquelle il apprend la discrétion, l'infiltration, la survie, le déguisement ou encore l'orientation. Par ailleurs, étant censé se déplacer au-devant de la ligne de front alliée, sans pour autant la ralentir, l'éclaireur doit pouvoir couvrir de grandes distances en peu de temps. Il lui est ainsi possible de repérer une menace et de retourner en informer ses supérieurs avant qu'ils n'aient à y faire face. Enfin, un grand nombre d'heures est réservé à l'étude du combat sous toutes ses formes.
La polyvalence nécessaire à l'éclaireur rend sa formation très longue, éprouvante et sélective. Mais ceux qui arrivent au bout sont généralement capables de s'adapter à toute situation